Lc 18,1-8 Toujours prier sans se décourager

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes.

Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.”
Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
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Les chemins se poursuivent : celui de Jésus vers Jérusalem, celui des disciples à sa suite, eux aussi vont vers Jérusalem… Mais il y a aussi le chemin intérieur qui s’offre aussi bien aux contemporains de Jésus qu’à nous aussi, lecteurs de l’Evangile… Ce dernier chemin, ce chemin intérieur, est un chemin singulier, que chacun de nous devons parcourir par nous-mêmes, que nous devons inventer. Il est même, peut-être, ce qui nous caractérise, singularise le plus, nous rend vraiment uniques. Nous sommes forcément à la peine pour l’inventer… Aujourd’hui, Jésus vient nous aider. « Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager ».

Ce chemin nous ne pouvons, en effet, le trouver, le découvrir, l’emprunter qu’à travers la rencontre, l’échange, l’ouverture radicale de notre être. Ce que nous avons de plus précieux, de plus profond en nous, nous ne nous pouvons y accéder que dans la remise de nous-mêmes à un autre, que par la prière, la demande… Jésus vient nous aider à prendre appui sur la foi que nous pouvons avoir en la bonté humaine, en notre propre bonté, malgré toutes nos étroitesses. Le juge inique fait tout de même justice à la veuve, tout comme la société minière, âpre au gain, va tout de même dépenser joyeusement des sommes importantes pour sauver ses ouvriers (certes pour l’un : éviter l’embarras, pour l’autre : éviter la mauvaise image médiatique…). Il n’en demeure pas moins que la bonté s’effectue : la veuve reçoit justice, les mineurs reviennent à la surface.

Il y a, en nous, en chacun de nous, ce ressort d’une bonté plus profonde qui nous travaille, bonté qui nous appelle et nous donne de nous ouvrir, nous fait signe… laissons retentir en nous ces signes de bonté, de réponse faite aux demandes, pour pouvoir, nous-mêmes, dans le secret de nos cœurs, nous ouvrir à Celui qui est à notre recherche, à notre attente, pour pouvoir lui formuler nos propres demandes… Il n’y a plus de chemin, plus de raison, que la simple offrande silencieuse d’un cœur qui se risque, qui s’adresse à son Créateur dans le secret. Prions…

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite, extrait du site https://jardinierdedieu.fr/

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