Jésus, maître d’espérance
“Espérer, ce n’est pas s’endormir mais au contraire se lever pour aller à la rencontre de quelqu’un.”
L’Avent est là, nous entrons dans l’espérance. Alors que l’espoir risque d’enfermer le futur dans nos attentes personnelles, l’espérance nous ouvre au présent. Elle se nourrit de la foi : le Christ vient en personne nous rejoindre sur le chemin de nos vies. Son incarnation ne vise pas un ailleurs ou des lendemains qui chantent. Elle révèle que nos vies actuelles sont déjà la demeure de Dieu et que nos pas sont accompagnés de sa présence. L’audace du prophète Isaïe est d’évoquer Jérusalem comme le lieu d’une rencontre possible avec le Seigneur. Nous y parviendrons lorsque la vie succédera à la mort, la paix à la guerre, l’amour à la haine. Mais, avant cela, quelque chose doit changer en nous. Paul estime que nous ne sommes pas encore prêts. Nous avons donc besoin du salut de Dieu. Seul le Christ pourra enfin apporter la lumière dans nos ténèbres. « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. » L’espérance est une grâce à demander pour supporter le présent. Elle est aussi la condition nous permettant d’accueillir en Dieu notre à-venir. Espérer est un verbe à conjuguer au présent. Un monde nouveau est en train d’émerger, étape par étape, à travers nos fragilités et ce qui meurt. Le maître de notre espérance, c’est le Christ. Jésus rejoint notre monde pour y engager une œuvre de soin, de guérison et de réconciliation et pour nous révéler la vérité de nos vies. Espérer est un verbe actif et non pas la forme passive de la résignation devant ce qui va mal. Espérer, ce n’est pas s’endormir mais au contraire se lever pour aller à la rencontre de quelqu’un. Car le Seigneur vient !
Extrait de prions en église, écrit par le Père Vincent Leclercq, assomptionniste