Une parole dans le désert

Jean, solitaire au désert, était riche de la Parole de Dieu explique la pasteure Nicole Roulland-Rupp.

Tibère César, Ponce Pilate, Hérode, Philippe, Lysanias, Anne et Caïphe… tous font étalage de titres glorieux et pompeux. Et à côté de tous ces « grands hommes », il y a Jean, fils de Zacharie… et c’est tout ! Pourtant, Luc aurait pu gloser sur Jean et lui attribuer autant, voire plus de titres que les illustres hommes qui le précèdent : Jean, grand devant le Seigneur, rempli d’Esprit saint, prophète du Très Haut, préparateur des chemins du Seigneur… !

Mais voilà, Jean préférait la solitude du désert à la vie faste et luxueuse de la représentation publique et de l’étalage des richesses.

Ascétisme extrême

Pourtant, lui aussi était riche, mais pas en espèces sonnantes et trébuchantes. Il était riche de la Parole de Dieu qui lui était adressée. Il n’avait pas de richesses matérielles, au contraire, il était plutôt jusqu’au-boutiste de la sobriété heureuse : une petite tenue en poil de chameau, quelques criquets et du miel sauvage et c’est le bonheur !

Et malgré cet ascétisme extrême, Jean attire les foules, il a trouvé un public. Oui, ils sont nombreux à le rejoindre. Pourtant ses paroles ne sont pas des plus réjouissantes, elles ne vont pas dans le sens habituel qui pourrait satisfaire les auditeurs puisqu’elles appellent à un changement radical. La radicalité est souvent difficile à entrevoir et à envisager car elle oblige à un revirement dans sa vie, d’autant plus lorsque cette radicalité concerne un changement : où cela peut-il mener ? Quelles réelles conséquences dans sa propre vie ? À quoi faudra-t-il renoncer ? Quels efforts faudra-t-il fournir ?

Et cela ne s’arrête pas là : un changement radical, par le baptême, pour le pardon des péchés. Accepter ce baptême, c’est se reconnaître pécheur, c’est se poser face à ses responsabilités, face à ses failles, ses errances. Ce n’est pas facile, pourtant reconnaître tout cela, c’est aussi pouvoir aller au-delà, éviter de recommencer, connaître ses faiblesses pour mieux les dépasser.

Jean est donc en train de crier dans le désert en prononçant des paroles profondément dérangeantes et il se fait entendre, il est suivi et ils sont nombreux à réclamer ce baptême, car certainement ont-ils senti que dans leur vie quelque chose devait changer !

Rien ne se perd

Aujourd’hui, comment nous positionnons-nous face à ce changement radical ? Notre baptême, si reçu petit enfant, nous engageait malgré nous à ce changement, mais aujourd’hui, comment le mettons-nous en place, quelles sont nos prises de conscience ? Arrivons-nous encore à nous considérer comme pécheur, pardonné certes, mais qui est appelé à mettre en œuvre le commandement d’amour envers les autres, soi-même et Dieu ? Jean a eu une parole dans le désert, quelle parole, quel témoignage avons-nous aujourd’hui ? Même si vous avez l’impression de crier dans le désert : rien ne se perd !

Extrait du site https://www.reforme.net/

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