Jésus traverse la Samarie et la Galilée et entre dans un village, dix lépreux viennent à sa rencontre.
Avoir la lèpre, au temps de Jésus, c’était être condamné à vivre à l’écart de la communauté humaine criant : Impur ! Impur ! A l’entrée d’un village, Jésus entend : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » Dix lépreux sont là, décidés à demander à Jésus la guérison. Chance de leur vie, la dernière chance, puisqu’ils sont rejetés des hommes. Le chiffre « dix » signifie « la communauté, » c’est comme si le monde venait à la rencontre de Jésus. La lèpre est cette maladie horrible qui ravage le visage et les membres de l’humanité. Symboliquement elle signifie le péché. C’est l’humanité pécheresse qui rencontre Jésus et lui crie : « Jésus, Maître, prends pitié de nous ! » Cela à distance à cause de la contagion. Le regard de Jésus est un regard plein d’amour, c’est le regard du créateur devant sa créature défigurée. En les voyant Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » Cette Parole met en leur cœur une espérance. C’est le prêtre qui va les réintégrer dans la communauté.
« En cours de route ils sont purifiés. » Jésus est dans une telle joie ! Le poids de la solitude et de la souffrance qui les coupait de tout humain est enlevé. Jésus respecte la gêne de ces lépreux, qui se sentaient si laids et si peu agréables. C’est aux prêtres de faire le constat de la guérison et d’offrir des sacrifices pour eux. L’un d’eux voyant qu’il était guéri revint sur ses pas. « Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus. » Cette fois il peut s’approcher, il n’est plus lépreux. Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous n’ont pas été guéris ! On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ! » Mystère de Jésus le sauveur, qui sait la puissance infinie de son amour pour réintégrer l’humanité dans toute sa beauté, dans un amour qu’elle ne connaît pas encore. Les autres vont entrer dans le Temple, ils seront réintégrés dans la communauté de prière. Ils vont garder la maitrise de leur vie spirituelle alors qu’il leur faudrait le désir de communier au Dieu vivant qui est si prés de nous, le désir de vivre avec Jésus la résurrection de l’humanité.
« Jésus dit à cet homme : Relève-toi ! Ta foi t’a sauvé. » Maintenant va ! Jésus lui demande un acte de foi total. Les dix ont cru ; mais un seul a remercié : le plus pauvre, le plus méprisé de tous, le seul samaritain. Les neuf ont reçu le cadeau du Christ, et cela leur a semblé normal. Il ne se sont pas laisser libérer de leur égoïsme par la bonté de Dieu ; Ils n’ont pas compris qu’à travers cette guérison, Jésus leur faisait signe, que Dieu les libérait pour la louange et le service. Le samaritain est revenu, fou de joie, parlant tout haut et ne cessant pas de remercier Dieu. Il a pris conscience que le Christ l’aimait au point de le guérir. C’est le salut, la résurrection : Ce Samaritain devient disciple de Jésus, il va aller proclamer partout ce que Jésus a fait pour lui, la vie que Jésus lui a donnée. Il symbolise la communauté chrétienne vivante dans l’Esprit Saint. Il est ressuscité d’entre les morts, Jésus en marche vers Jérusalem porte sur lui toutes nos détresses, nos misères et nos morts pour que nous sortions, que nous devenions des adorateurs ressuscités, qui rayonnent l’Evangile. Père Gilbert ADAM
28e dimanche du temps ordinaire, année C
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