CAREME 2019 – La date du mercredi des Cendres lance chaque année la marche vers Pâques pour les chrétiens…

Premier jour du Carême chez les chrétiens, le mercredi des Cendres ouvre cette période qui fluctue généralement entre la fin de l’hiver et le début du printemps, selon le calendrier liturgique. Il mène jusqu’à la fête de Pâques, prévue en 2019 le dimanche 21 avril. Le mercredi des Cendres ouvrant le carême 2019 est programmé au mercredi 6 mars prochain. Si la date varie chaque année, le carême dure toujours 46 jours, entre le mercredi des Cendres et Pâques. Découvrez les autres secrets du carême et sa définition dans cette page spéciale.

Signification du Carême 

Le Carême tire ses origines d’un épisode biblique : la tentation du Christ. D’après les Evangiles, peu après son baptême (vers l’âge de 30 ans), Jésus a passé quarante jours de jeûne dans le désert de Judée, à l’est de Jérusalem. Là, le Diable lui serait apparu pour le tenter. Ce sont les textes de Matthieu et Luc qui donnent le plus de détails sur cet évènement supposé. Après avoir passé cinq semaines de jeûne parmi les bêtes sauvages, Jésus-Christ est visité par Satan, qui lui fait trois propositions. D’abord, changer les pierres en pain pour soulager sa faim. Ensuite, le malin aurait proposé à Jésus de prouver sa nature divine en sautant du haut du Temple de Jérusalem et en se faisant rattraper par des anges. Enfin, au sommet d’une montagne, le Diable propose à Jésus de lui offrir tous les royaumes du monde en échange de sa soumission… Dans les trois cas, Jésus refuse de se laisser tenter.

L’Eglise catholique résume cet épisode et la tradition du Carême ainsi : « L’Eglise s’unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus dans le désert » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 540). Toutefois, historiens et théologiens demeurent divisés sur la nature de l’événement : retraite réelle dans le désert ou parabole des tourments moraux du Christ ? Quelle que soit la « réponse », la période du Carême invite les chrétiens à se souvenir de cet épisode dans un esprit de retraite collective pendant un mois. Et ladite réflexion se poursuit jusqu’à la Semaine Sainte, période du souvenir de la mort puis de la résurrection du Christ pour les chrétiens (catholiques, orthodoxes, protestants…). Le Carême représente donc aussi pour les pratiquants chrétiens l’occasion de se préparer sereinement à célébrer les solennités pascales, via une purification de leur cœur ; ce qu’ils considèrent comme une bonne pratique de la vie chrétienne et une attitude de pénitence.

Période du Carême

Le mot Carême tire ses racines de « Quadragesima ». En latin, ce mot signifie quarantième : il rappelle la durée de cette période qui démarre au lendemain de Mardi Gras pour se terminer le Samedi Saint, veille de Pâques. Pour les chrétiens pratiquants, elle est marquée par une consommation réduite d’aliments qui contraste justement avec les carnavals, beignets et autres réjouissances d’avant le mercredi des Cendres. Mais le Carême correspond aussi et surtout une recherche spirituelle. Car il va, pour les chrétiens, au-delà du simple jeûne alimentaire. Il s’agit d’une période de présence à soi, à Dieu et aux autres s’ajoutant à une nourriture frugale. Date de pénitence, le Carême commémore en effet des épisodes bien précis de l’existence de Jésus Christ tels que décrits par les évangiles.

Le Carême est marqué par plusieurs dates importantes pour les chrétiens.                                   A commencer par le Mercredi des Cendres, lendemain sévère de Mardi gras, ce jour mystérieux lors duquel le prêtre dessine une croix sur le front des fidèles et déclare : « Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Cette évocation symbolique de la mort existe depuis le VIe siècle. Dans leur représentation, les Cendres se rattachent toutefois à plusieurs phases de la relation du croyant au Christ :      1°la condition vulnérable de l’homme, en d’autres termes sa faiblesse, sa vanité et sa propension à commettre des pêchés ;      2°la prière intense de l’homme à Dieu pour que ce dernier lui vienne en aide ;            3°la résurrection à laquelle participe tout homme dans le cadre du « triomphe du Christ ».

Le 4e dimanche du Carême – dit dimanche des Lætare (du latin « se réjouir ») – est un autre de ces temps forts. Il s’agit d’un temps de pause dans l’austérité du Carême, où les célébrations retrouvent un aspect plus festif (fleurs, cloches, vêtements…). Objectif : laisser entrevoir aux fidèles les joies de Pâques.

En fin de Carême se produit un autre moment clé : la Semaine Sainte, commémorant la Passion du Christ. Elle s’ouvre une semaine avant Pâques, lors du Dimanche des Rameaux. Ce jour-là, dans le rite catholique, les fidèles apportent des rameaux (branches), qui sont bénis lors de la messe. Cette cérémonie est un hommage à l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem : selon la Bible, le peuple l’avait alors salué avec des palmes.

La Semaine Sainte se poursuit lors du Jeudi Saint : dans les Evangiles, ce jour est celui de la Cène, dernier repas partagé entre Jésus et ses apôtres et première Eucharistie. Vendredi Saint est le jour de commémoration de la mort de Jésus-Christ. Il est d’usage de ne pas célébrer de messe, mais de suivre un chemin de croix (une procession rappelant les épisodes de la crucifixion). Samedi Saint est consacré au jeûne et à la réflexion. Le soir, les catholiques pratiquants se réunissent pour la veillée pascale. Cette nuit-là marque la fin du Carême et le début des célébrations de Pâques.

Histoire du Carême

Le jeûne est une pratique religieuse très ancienne qui ne concerne pas que les chrétiens. Par exemple, elle est déjà signalée dans de nombreux passages de l’Ancien testament ou dans certains enseignements bouddhistes, et concerne aujourd’hui les musulmans, lors du Ramadan, et les juifs, à Yom Kippour. Si les apôtres ne commémorèrent pas la mort de Jésus en se privant de nourriture, la pratique s’installa chez les premiers chrétiens. C’est au IVe siècle que les célébrations de Pâques et du Carême sont formalisées par l’Eglise (pas encore découpée entre catholiques, orthodoxes et protestants) : dates et rituels se fixent progressivement dans l’Antiquité tardive et au Moyen-âge. Beaucoup de croyants pratiquaient alors la xérophagie (consommation de pain et de fruits secs uniquement) et se privaient du repas du soir.

Dès la Renaissance, la relative sécularisation de la société occidentale et la relaxation des consignes données aux chrétiens ont rendu les pratiques plus souples. Le jeûne peut être remplacé ou complété par des bonnes actions ou des prières. Traditionnellement, il était d’usage de ne pas consommer de viande le vendredi, en souvenir du Vendredi Saint (jour de la crucifixion). Un usage qui demeure courant dans de nombreuses familles – y compris peu ou pas pratiquantes – en France comme ailleurs. Les protestants, eux, considèrent cette période comme un moment de réflexion où l’on doit se tourner vers le Christ, sans pour autant recommander de pénitence alimentaire.

Andy David, le 12 février 2019 sur le site https://www.linternaute.com

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