Homélie du 25ème dimanche année A : Dieu appelle à toutes les heures

Voilà un évangile qui pose question : Des ouvriers qui n’ont travaillé qu’une heure qui sont payés comme ceux qui ont supporté le poids douvriersu jour et de la chaleur… Dans toute entreprise, chacun est payé en fonction de son travail et du nombre d’heures. Aucun ouvrier, aucun syndicat n’accepterait qu’il en soit autrement. C’est une question de justice sociale. Ceux qui réagissent pour dire leur désaccord ont entièrement raison.

Mais si nous lisons cet évangile en ne pensant qu’au salaire reversé, on se trompe. En effet, ce n’est pas sur ce terrain que Jésus se situe. Son vrai message est ailleurs. Il nous présente un Dieu qui ne demande qu’à nous combler tous de son amour. Il ne se contente pas de donner à chacun la part qui lui revient. Il veut nous donner tout. Cet évangile insiste sur la bonté du Maître. Il ne saurait se contenter d’une équité strictement humaine. La justice de Dieu est bonté et miséricorde. Il veut que tous les hommes soient sauvés. Le salaire qu’il veut donner à tous c’est la Vie éternelle.

Cet évangile est une réponse à des gens qui n’ont rien compris au vrai Dieu. Nous avons tout d’abord les pharisiens et les chefs religieux qui pensaient être plus méritants que les autres. Ils sont souvent en conflit avec Jésus ; ils ne comprennent pas son attitude d’accueil envers les publicains et les pécheurs. D’autre part, quand saint Matthieu écrit son évangile, il s’adresse à des chrétiens d’origine juive. Depuis bien longtemps, ces derniers se sont efforcés de rester fidèles à la loi de Moïse. La tentation est grande de penser qu’aux yeux de Dieu, ils sont supérieurs aux nouveaux convertis. Matthieu s’adresse aux convertis de la première heure : il leur demande de ne pas être jaloux du bon accueil fait aux païens qui se sont convertis plus tard.

Que retenir de cet évangile pour nous aujourd’hui ? Tout d’abord que Dieu est amour. Nous avons l’habitude de le dire et de le chanter ; mais nous n’en tirons pas toujours les conséquences. Nous nous représentons un Dieu à notre image. Nous oublions que ses pensées ne sont pas nos pensées. Il nous aime tous gratuitement et sans mérite de notre part. C’est vrai pour ceux de la 11ème heure et pour ceux de la première. Son amour pour chacun n’est pas moins grand quand il est partagé entre tous. La grande passion de Dieu c’est de donner son amour à tous, y compris ceux de la dernière heure.

Abbé Jean Compazieu | 10 septembre 2011

http://dimancheprochain.org

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