1er décembre 2024 : 1er dimanche de l’Avent année C

Évangile (Lc 21, 25-28.34-36)

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

Homélie : Le Jour du Seigneur.

Quel paradoxe !

La semaine dernière, nous célébrions l’avènement du Seigneur avec le dimanche du Christ Roi de l’univers. Cette semaine, avec le début de l’Avent, nous nous préparons à accueillir celui qui est déjà arrivé !

Plus étrange encore, la tonalité des textes n’a pas beaucoup changé. Il y a deux semaines, nous lisions Daniel et l’apocalypse de Marc. Puis, l’Apocalypse de Jean nous a parlée des derniers temps et de la Parousie, la semaine dernière. Aujourd’hui, c’est l’apocalypse de Luc qu’il nous faut entendre. Les textes semblent les mêmes !

La fin de l’année liturgique rejoint le début, l’Oméga rejoint l’Alpha.

Le même mot revient dans les trois lectures de ce jour, un mot qui résonnait déjà ces dernières semaines : le mot « jour », « ce jour-là » dit Luc, « Le jour où le Seigneur viendra » dit Paul, « ces jours-là » proclame Jérémie. Mais quel jour sommes-nous donc ?

I/ Le jour du salut et de justice. (Jr)

L’Ancien Testament, à travers Jérémie, nous parle de ce jour où la promesse de bonheur s’accomplit. Le jour où le Messie, issu de la lignée de David, inaugurera un royaume de droit et de justice. C’est le jour du salut attendu par Israël : un jour de paix, de justice, un jour où il n’y aura plus de guerres, plus d’orgueil, plus d’égoïsme. Ce jour-là, la lumière sera plus forte que les ténèbres. Ce jour-là, la vie sera plus forte que la mort. Ce jour-là, c’est à Noël que nous le fêterons. Un des jours de l’année où la nuit est la plus longue et où nous accueillons la lumière de la naissance du Christ. Ce jour au cœur de l’hiver, où la nature semble morte avec ses arbres dénudés, ce jour-là, la vie apparaît et triomphe en la personne d’un Dieu qui se fait petit enfant et qui nait à la vie. A Noël, nous nous préparons à accueillir la lumière de Dieu dans nos ténèbres, la vie de Dieu dans notre mort. Voilà le jour que nous allons attendre pendant 4 semaines.

II/ Un jour que nous attendons et qui est déjà là : le Dimanche. (Lc)

Pourtant ce jour est déjà advenu. Dieu s’est fait homme. Dieu a connu la vie de l’homme. Dieu est mort et ressuscité. La mort a été vaincue et la vie a triomphée. Chaque dimanche, nous célébrons cette victoire. Chaque dimanche, nous sommes ce jour-là, ce jour dont nous parle l’évangile de Luc. Chaque dimanche nous devons être éveillés, nous devons prier, nous devons paraître debout devant le Fils de l’homme qui inaugure pour nous son royaume de justice et de paix. Ce jour-là, nous y sommes et pourtant nous allons encore l’attendre et l’espérer. Nous allons encore allumer nos bougies d’Avent pour demander à la lumière de briller dans notre monde et d’advenir.

Pour parler de ce jour, Luc utilise le langage de l’Apocalypse, le langage qui révèle ce qui est caché à nos yeux. Mais, le temps de l’Apocalypse, dans la Bible, n’est pas le temps du futur, c’est le temps du présent, celui que nous vivons aujourd’hui, en ce dimanche.

III/ Un jour à faire advenir et à faire naître aux yeux du monde. (Paul)

Ce jour qui est déjà là et qui n’est pas encore là, ce jour que nous vivons et célébrons chaque dimanche, ce jour-là nous avons à le faire advenir dans notre monde et à la faire connaître au monde entier. Ce jour-là nous avons à l’accueillir et à le faire advenir dans le monde.

Comment ? Paul nous le dit dans ses lettres : en vivant de l’amour, un amour intense et débordant. La lumière de l’Avent que nous avons à allumer pour préparer Noël, c’est la lumière de l’amour qui doit briller dans nos cœurs. C’est la lumière d’un amour qui détruit nos égoïsmes et notre orgueil, nos préjugés et nos étroitesses d’esprit. La lumière de l’amour d’un petit enfant qui vient à notre rencontre en nous ouvrant les bras. Cette lumière que nous accueillons à Noël, nous devons l’allumer, avant Noël, dans notre cœur. La société de consommation a compris, peut-être mieux que nous, que Noël est le temps de l’amour partagé à travers les cadeaux et les repas de fête. Mais, ce qui doit être au cœur de ces cadeaux et de ces repas, c’est l’amour du Christ.

Extrait du site https://www.catholique-blois.net/

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