Attendre, veiller, aimer,…

En ce 32e dimanche de l’année liturgique, je crois qu’il faut lire le psaume de la soif suivi de l’évangile. Pour moi, l’un ne va pas sans l’autre. Oui, au psaume nous disons : « Mon âme a soif de toi, Seigneur mon Dieu. »

Cette phrase toute simple et remplie du désir de rencontrer Dieu, l’Époux, nous prépare à la dernière phrase de l’évangile : « Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

Attendre, veiller, aimer, tout cela se fait dans l’absence. Être prêts pour accueillir l’Époux qui nous introduit aux noces … comme c’est beau et plein d’espérance. Jésus nous dit quoi faire pour accéder à la fête des noces éternelles : rester éveillé, avoir assez d’huile pour garder la lampe allumée. L’huile, c’est l’attitude de la prière qui nourrit le vrai désir. La bonne huile qui alimente notre lampe, c’est notre cœur attentif.

Jésus n’a pas voulu nous inquiéter, il nous invite à nous transporter déjà au terme du voyage. Alors, la dernière parole ne doit pas nous faire peur : « Veillez car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » Remarquons bien que Jésus fait l’invitation aux dix jeunes filles, c’est la même invitation pour les cinq prévoyantes et les cinq insouciantes. Tout le monde est invité. À nous de faire notre part, car nous savons bien qu’une lampe sans huile ne peut éclairer.

Je dois bien dire que la réponse de Jésus au cri des jeunes filles : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! » me surprend un peu. Il leur répondit : « Je ne vous connais pas. » Étrange réponse, mais dans mon cœur cela dit : « Je ne vous reconnais pas. » On n’ouvre pas la porte à une personne qui est dans le noir, qu’on ne voit pas. Alors, pour que le Seigneur nous ouvre, il nous faut avoir de l’huile en réserve. Quelle est-elle cette huile dont on parle? :

Vivre tous les jours en ressemblant au Père. Pour cela il suffit de le chercher, d’avoir soif de Lui, d’être prêt à le recevoir à chaque jour et non seulement à la fin de notre vie sans en avoir trop connaissance.

Ne nous y trompons pas, ces lectures ne sont pas là pour nous faire peur, mais justement pour nous montrer déjà la bonté de Dieu qui nous invite à la plus belle des noces, sans confinement, dans la foulée d’innombrables personnes déjà là qui nous attendent. Novembre, mois des morts ?? Non, mois de l’espérance et du bonheur qui nous attend tous et toutes.

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche, c’est le psaume de la soif.

S. Isabelle Paquet, cnd Dorval, extrait du site https://paroissestnazaire.ca/

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